Nom/Prénom: Cahill, Daniel Stevenson
Age : 33 ans
Occupation : Tenancier de bar à temps partiel, «mercenaire à tout faire» à temps perdu, salopard à temps plein.
Physique : Physiquement pas très grand, Daniel n'a pas le physique d'un homme d'action, et c'est là que réside sa force: dans le caractère malingre de son corps, on retrouve un nerf si vif qu'il en romprerait la machoîre d'une hyène. Aussi s'assure-t-il de se garder en tout temps au sommet de sa forme physique, tout en combattant sa dépendance au tabac qui persiste depuis trop longtemps - une quinzaine d'années pour ceux qui le connaissent depuis longtemps. Ses cheveux, il s'en balance: tant qu'ils ne se retrouvent pas trop souvent dans ses yeux, il les laisse vivre tout en longueur, recouvrant ses oreilles - l'une d'entre elle, la gauche, est marquée d'un trait blanchâtre, témoin d'une boucle d'oreille arrachée.
Ses vêtements témoignent d'un laisser-aller semblable à sa coiffure: tant que ceux-ci ne le gêne pas, il les conserve, tout en préférant un genre discret, pour ne pas dire passe-partout. Aucun tatouage sur le corps; il préfère éviter ce genre de signes trop distinctifs à son goût.
Caractère : Sans être complètement abruti, Dan n'a toutefois pas l'intellect d'un génie du crime; aussi se fit-il davantage sur son instinct que sur des jugements et des idées préconçues. Il a en horreur les grands penseurs, les démagogues et tous ceux qui pensent pouvoir le jauger et le manipuler. Son traitement contre ce genre de personnalité est sans finesse: un coup de batte de baseball est si vite arrivé...
Dan n'est néanmoins pas forcément un méchant type. Du moins, il n'a jamais cherché à être un méchant type. Lui-même se décrit comme un survivant, et la violence gratuite l'horripile. Il peut toutefois se montrer brutal si la situation le demande, genre de moments qui surviennent de temps à autre au «Cirque», son bar. Aussi tient-il souvent pour acquis que la personne qui l'aborde n'est en rien un ami, mais plutôt une éventuelle opportunité d'affaire. Pragmatisme? Disons plutôt que la sagesse des erreurs du passé lui recommande une excessive prudence.
Histoire : Admettons que c'est macabre.
En 2367 se rencontrait, dans un pub nouveau-genre de l’Irlande, un homme et une femme, tous deux issus de la classe aisée dublinoise. Lui docteur en microbiologie et professeur émérite à l’université, elle artiste-peintre accomplie, tout les séparait sur tous les aspects de leur vie commune. Pourtant, rien ne put empêcher le coup de foudre qui les foudroya tous deux au premier regard, et qui les unit toute leur vie durant. Deux mois après cette rencontre qui s’était suivi par ce que tous deux croyaient n’être que l’histoire d’une nuit, ils prirent ensemble un bel et grand appartement à Howth, l’un des plus riches quartiers de Dublin. Son nom à lui était Stephen Brian Cahill, et elle s’appelait Gabrielle Olivia Swift.
Le nouveau couple décida, après un an, de faire fi des conventions laïques et de se marier selon les traditions catholiques de leurs familles respectives, bien qu’ils ne pratiquaient jamais les autres rites chrétiens. Ce mariage religieux reflétait plus un désir de non-conformité plutôt que l’assujettissement à des vœux sacrés. Le mariage fut très émouvant, puis la cérémonie se termina dans le pub où ils s’étaient rencontrés. La nuit même où ils consommèrent leur nouvel union, Gabrielle tomba enceinte de son premier enfant, une belle jeune fille qui naquit pendant l’hiver de 2368, et qu’ils nommèrent Christina Swift – car dans cette famille, les filles portent le nom de famille de la mère et les garçons celui du père. Une solution adoptée par le gouvernement pour éviter les horribles complexités des noms de famille composés.
La vie de famille se passait à merveille dans le foyer Cahill-Swift, si bien qu’un beau jour, les époux tombèrent d’accord pour donner naissance à un second enfant. L’accouchement, prématuré, se passa en Écosse lors des vacances familiales. La mise en couche fut également plus ardu que la précédente, comme si le ciel se doutait déjà que le petit garçon qui allait naître ne ferait pas de quartier à ses parents. Enfin, après d’interminables heures, un minuscule bébé reposa dans les bras de Gabrielle, folle de joie que son nouveau-né ait trompé les pronostics des médecins, qui prédisait que l’enfant serait mort-né. Elle décida, sans consulter son mari, que l’enfant porterait le nom de Stevenson, comme le nom de l’auteur le plus connu d’Écosse. Stephen tenta de tempérer les ardeurs exaltés de son épouse, et finit par obtenir d’elle que Stevenson ne soit que son deuxième prénom. Le petit porterait comme prénom Daniel.
Daniel Stevenson Cahill.
Le lecteur pardonnera sans doute l’ellipse qui passera outre l’enfance du jeune Cahill. Si l’on doit la résumer, on dira de lui qu’il fut un enfant turbulent, peu versé dans les études et que la naissance d’un troisième enfant deux ans après, une fillette potelée nommé Ariette, comblera si bien ses parents qu’ils en finiront par ne plus voir les bêtises de leur unique fils. Car celui-ci multipliait les mauvais tours, séchait régulièrement les cours et fût même, à plusieurs reprises, suspendu de l’école privé où ses parents l’avait inscrit. «S’il veut vivre à la dure, il vivra à la dure!» s’exclama un jour Stephen, blanc de colère. S’en suivit l’inscription de Daniel à l’internat, où il passa la majeure partie de son adolescence. Même les pleurs de Gabrielle n’eurent raison de la volonté de fer du paternel : et Daniel tient encore aujourd’hui rancune à son père à ce sujet.
La sortie du jeune Cahill de l’internat fut similaire à la sortie de prison d’un délinquant non réhabilité : aussitôt passé la porte, Cahill s’alluma une cigarette (il avait pris goût au tabac avec ses camarades), pris son sac à l’épaule et marcha vers la maison, tout en pensant, non pas à l’université, mais aux meilleurs moyens de gagner beaucoup d’argent, et ce sans perdre de temps.
Le retour au foyer familial de Cahill fut moment de grande émotion pour la famille; ses sœurs et sa mère pleurèrent de joie de voir l’enfant prodigue rentrer à la maison. Même son père versa quelques larmes, même si l’allure de mauvais garçon que prenait son fils ne lui plaisait pas outre mesure. Christina, étudiante universitaire en droit, était première de classe, s’impliquait dans son association étudiante et faisait la fierté de ses parents; que dire alors de ce jeune homme, à la barbe naissante et au blouson de cuir usé? Aussitôt qu’il vit cette lueur de défiance dans les yeux de son père, Daniel prit la décision de résider le moins longtemps possible à la maison de Howth, histoire de ne pas entacher la belle image que projetait la famille Cahill-Swift dans le voisinage.
Après quelques jours de recherche d’emploi, Daniel se trouva un emploi en conciergerie dans un immeuble d’affaire, ce qui lui permit d’amasser le nécessaire à la location d’un petit studio abordable, dans un quartier de Belfast – à cette époque, l’Irlande était réunifiée depuis une cinquantaine d’années. Il ne garda cependant pas très longtemps son emploi, à cause d’un malentendu avec son patron qui se termina avec plusieurs agrafes enfoncées dans le visage de ce dernier et une mise en demeure contre Cahill. Cette histoire judiciaire se termina néanmoins par une entente à l’amiable et une preuve d’amitié qui coûta à Stephen une petite fortune en chirurgie faciale. Excédé cependant, le père Cahill prévint Daniel qu’à partir de ce moment, il ne paierait plus un euro pour sauver les fesses de son fils. Ce fut la dernière fois que Cahill vit son père, et également la dernière fois qu’il subissait l’influence morale de sa famille; la suite ne fut que plus cahoteuse.
Cahill s’enfonça de plus en plus profondément dans le milieu criminel, jusqu’à fricoter avec les gros bonnets de la pègre locale de Belfast. Bien rapidement, il acquit la réputation d’être un mercenaire efficace, insolent et un amateur de bon whiskey. Il lui arriva, lorsque son caprice le lui disait, de braquer un magasin de liqueur pour ne voler que quelques fines bouteilles à la pointe du revolver. Si la police n’intervenait pas, c’était bien parce que le patron de la pègre, qui avait des connaissances dans le milieu policier, tenait à préserver son jeune protégé des mains de la justice. Cahill se révélait être d’une rare compétence en ce qui traitait des règlements de compte et du paiement de la taxe de sécurité chez les commerçants des alentours.
Hélas pour Cahill, sa témérité eut raison de lui le jour où il décida de doubler son patron en empochant une partie de la taxe. Dès que celui-ci l’apprit, lui qui ne supportait pas la trahison, il leva la protection qu’il lui avait donné et laissa à la police carte blanche quant à son arrestation. Ce fut l’un des procès les plus expéditifs de Belfast, et Cahill fut condamné à une peine d’emprisonnement de quatre ans. Néanmoins, il ne fit que la moitié de son temps avant d’être libéré sous la pression de sa sœur Christina, devenue une avocate réputée, et la seule avec qui il avait gardé le contact, tout en prenant bien soin de ne pas nuire à sa carrière. Une fois libéré, il retourna vivre à la maison de Howth avec sa mère et sa jeune sœur Ariette. Quant à son père, il l’évitait et ne restait jamais seul avec lui dans la même pièce.
Lorsque Cahill apprit les intentions de sa sœur de se lancer en politique internationale, il resta silencieux pendant trois jours consécutifs au bout desquels, ne laissant derrière lui qu’une lettre à sa famille, il quitta la maison et fuit clandestinement l’Irlande. Dans cette lettre, il expliqua ne pas vouloir, d’une quelconque façon, être un obstacle à l’ambition de Christina, et écrit également préféré disparaître de leur vie «pour le bien de tous». Lorsqu’il apprit la disparition de son fils, Stephen tomba dans une profonde dépression et quitta son poste de professeur universitaire.
Cahill, de son côté, profitait à nouveau de la liberté d’être et de faire ce qu’il voulait. Même s’il savait qu’il ne devait pas attirer l’attention, il fut néanmoins responsable de quelques bagarres de tavernes et même du vol d’une banque. Pendant un moment, il fut même recherché par Interpol, jusqu’à ce que l’enquête soit tablettée. Il rejoignit alors un contingent irlandais qui se dirigeait vers Moaning Gulch et finit par y atterrir lui-même en 2395. Avec l’argent qu’il avait mis de côté, il s’ouvrit un bar, spécialisé dans les whiskeys qu’il se faisait livrer par contrebande.
Bien qu’Irlandais, Cahill prit ses distances de la pègre du quartier des Moissons, encore plus depuis que leur chef ne soit devenu, selon ses termes, un barjo sadique qui a sans doute manqué d’air à la naissance et que les trois ou quatre échappées de sa mère n’ont pas aidé. Aussi il travaille discrètement avec quiconque le paye bien, et ce pour à peu près n’importe quoi. S’il n’est pas derrière le comptoir du Cirque, son pub, c’est Lazlo, un nain irlando-polonais, fin connaisseur en whiskey, qui s’occupe de nettoyer les tables et de servir la clientèle. Toutefois, il arrive assez rarement à Cahill de devoir se salir les mains.
Enfin, sauf si la paie en vaut la peine. Comme cette fois-ci…
«Non... non, je ne veux pas!
- Je te demande pas ton avis ducon. Allez enlève tes pantalons, et doucement!»
Le pistolet que pointait Cahill sur le jeune motard parlait pour deux personnes. Surtout que les yeux du barman semblaient plus densément noirs que l'intérieur du canon. Avec mille précaution, il retira ses jeans troués qui laissaient voir des genoux écorchés. Un signe de tête de Cahill lui fit comprendre de faire glisser la paire de pantalon vers ce dernier, qui en tâta le contenu, à la recherche de quelque chose. Ses yeux brillèrent d'une sinistre lueur lorsqu'il extirpa de la poche arrière un couteau à cran d'arrêt ouvert et taché de sang encore frais. Une poignée de billets, tachés eux-aussi, accompagnait l'arme. Le visage du motard pâlit lorsque Cahill brandit devant lui ses trouvailles.
«Alors ducon, tu veux jouer au plus brillant avec moi, c'est ça? Tu vas voir que généralement, les petits malins, c'est ceux qui me plaisent le moins.
- Non non! Vous ne m'avez juste pas laissé le temps de les sortir! Je... j'ai...
- Je je je j'ai j'ai j'ai quoi? Tu m'as menti bonhomme, et le mensonge, moi, ça me fout en rogne.»
Le poing s'abattit sur la machoire du motard qui se brisa dans un craquement sourd. Même s'il n'en donnait pas l'air à première vue, Cahill disposait d'une force considérable. Et les petits malins le poussaient bien souvent à s'en servir.
Du sang gicla et arrosa copieusement le poing fermé du tortionnaire, qui l'essuya à l'aide d'une serviette bientôt rougeoyante. Le motard gémit de douleur et de désespoir, tandis que, de son côté, c'était la mauvaise humeur qui faisait grommeler Cahill. Était-il suffisamment payé pour ce travail? «À l'avenir, songea-t-il, il me faudra charger un supplément pour les interrogatoires.»
«Bon, alors, recommençons, reprit-il en se replaçant les mèches de cheveux qui lui cachaient la vue. Donc, tu fais partie d'un petit gang à la con qui a décidé de jouer les gros bras dans le quartier japonais. D'abord, vous foncez dans le premier bordel nippon que vous voyez, puis vous piquez l'argent de la caisse. Ensuite, vous vous poussez sur vos motos de luxe.»
Cahill prit une pause dans son récapitulatif de carrière pour s'allumer une cigarette Primo Star, sa marque favorite.
«Déjà, on saute la partie RAISONNEMENT de votre plan débile qui a sans doute été planifié par un gros con qui éructe plus de merde par la bouche que par le cul. Moi, ce qui m'embête surtout mon p'tit gars, c'est de ne PAS connaître l'identité de ce gros con. D'après le C.V. que je lis sur ta gueule défoncé, je crois bien que tu as tous les éléments en main pour me dire de qui il s'agit. Et vite, si tu veux pas que ton curiculum s'allonge de quelques autres qualificatifs.
«Alors, reprit Cahill en approchant son cellulaire, mode enregistrement activé, de la bouche du motard, soit gentil et dit-tout à mon ami Nokia.
- Enfoiré de fils de pute!
- HEEEEEIN! Mauvaise réponse!»
Un coup de pied musculeux et noueux envoya le motard valdinguer sur le plancher glacé de la pièce où il se trouvait. La force du mouvement entraîna d'autres cheveux dans le visage de Cahill, qui les repoussa en soupirant d'exaspération. Il ajouta quelques marrons bien mûrs à sa victime, puis releva la chaise où il se trouvait assis.
«C'est con tu sais, dit Cahill, tout ce sang a peut-être foutu ma paire de chaussures. Et ce sont de bonnes chaussures. J'aurai peut-être pas le choix de te piquer tes bottes après tout ça, j'espère juste qu'on fait la même pointure, sinon, je devrai m'en aller nu pied.
«Et maintenant ducon tu me dis tout, ou bien ce n'est plus avec mes pattes que je frapperai, mais bien avec ta saloperie de canif. Et quand je me mets à couper, je ne commence pas par les oreilles, si tu vois ce que je veux dire!
- Nooon! C'est beau je dis tout, je parle, je parle! C'est Brian McKenna le chef, c'est lui qui a tout organisé!
-Raaaah, putain d'Irlandais à la con, c'est à cause de vous qu'on a mauvaise réputation ici! gueula Cahill.»
Déclaration de merde aux yeux de Cahill, elle le ramenait toutefois à sa propre jeunesse, où, jeune truand, il avait encore une idée très romanesque de la vie criminelle. Il avait sans doute trop lu ces polars, avait sans doute trop souvent cru pouvoir déjouer les forces policières. Car il avait oublié, dans sa fougue juvénile, qu'il n'y a pas que les flics qui sont les ennemis des bandits.
Il y a aussi les autre bandits.
Cahill grilla sa cigarette jusqu'au bout avant de l'éteindre à terre, puis de jeter le mégot dans un sac de plastique traînant sur lui à cette fin. Histoire de ne pas laisser de trace. Après tout, il était déjà passé à un mégot de se faire coffrer après le vol d'une boutique d'électronique.
«Bon, ducon. Es-tu sûr que tu m'as tout dit? Il me semble que l'adresse ne figure pas dans le descriptif...
- Il se planque dans un garage du quartier des Moissons, sur Freeland Avenue. C'est tout ce que je sais.
- Booon. C'est tout ce que je voulais savoir. Laisse-moi cinq minutes., acheva de dire Cahill en mettant un sac de tissu noir sur la tête du motard.
- Hééé ho! Tout est dit je le jure!
- Votre appel est important pour nous. Dans quelques instants, il nous fera plaisir de vous répondre.»
Cahill s'éloigna en sifflotant, malgré les implorations larmoyantes du motard, puis passa une porte, qu'il ferma derrière lui. Il composa alors un numéro sur son cellulaire, pour entendre, bientôt, une voix claire, bien que nuancé d'un léger accent nippon.
«Vous avez trouvé ce pourquoi vous êtes engagé... fit la voix, si neutre qu'elle semblerait presque robotique.
- Brian McKenna, dans un garage de Freeland Avenue, quartier des Moissons. Enfin, vous voyez où c'est.
- Je vois...
- Vous voyez...
- ...
- Qu'est-ce que je fais du trouffion?
- ...
- Z'êtes pas très causant dites donc.
- Disposez de manière à ne pas avoir d'ennui.
- Mais encore?
- ...
- J'improviserai alors.
- Improvisez bien, dans ce cas.»
Et la ligne fut coupé.
Cahill observa le combiné en silence pendant une minute, puis haussa les épaules. Tout en installant sur son pistolet le silencieux, il se remémora à nouveau ses jeunes années, et ce jeune truand qu'il avait laissé partir une fois, pris d'un accès de pitié. Cahill n'avait alors pas fait cent mètres qu'il recevait une balle à deux centimètres du coeur. Depuis, il en portait deux cicatrices:
L'une d'elle, sur son poitrail, avait une lueur sinistre; l'autre, plus profonde, le privait de cette pitié téméraire.
Sur le pas de la porte, à peine la porte ouverte, Cahill logea deux balles dans la tête du motard, qui n'eut pas même le temps de sentir la vie le quitter avant de trépasser. Après avoir enfilé deux gants, Cahill entreprit de récupérer les balles, qu'il enfouit dans un autre sac de plastique. Puis, il sortit de la pièce, laissant là le corps, abandonné.
Cahill remonta à la surface dans la cours de ce qui s'apparentait à être un petit môtel miteux. Le ciel clair et bleu perçait au travers des nuages, se reflétant dans l'eau de la piscine. Il franchit le portail du môtel et salua le gardien d'un sourire complice. Pas de danger que celui-là de parle; Cahill le payait trop bien. Puis, il quitta les lieux pour se diriger vers un barbier avoisinant, histoire de changer sa coupe de cheveux pour une autre, une qui, cette fois, ne lui ramènerait pas toujours des mèches dans le visage.